Une fois n’est pas coutume, nous avons choisi de nous pencher sur un dossier majeur : le cimetière du Père-Lachaise. Plus précisément, nous sommes partis vérifier le confort de ce lieu qui fait désormais partie des meubles de la capitale.
Lors de cette enquête, nous avons questionné ses habitants. Bien que peu loquaces, ils ont l’air d’y vivre paisiblement et ne nous ont jamais fait part d’aucune volonté de changement. En les voyant à leurs aises, nous avons donc pu asseoir l’une de nos certitudes : le Père-Lachaise est l’endroit rêvé pour se mettre un instant (ou plus) au ban de la société.
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Chopin et Lachaise musicale
Né d’un père français et d’une mère polonaise, Chopin a eu toute sa vie, la culture entre deux chaises. Et dans la mort, le compositeur a dû composer avec le même souci : son corps repose à Paris, son cœur à Varsovie. Mais s’il y a bien une chose à propos de laquelle Frédéric n’a jamais douté, c’est son amour pour le clavier.
Et dans sa dernière demeure parisienne, cernée par deux escaliers aux marches funèbres, sa tombe accueille un fauteuil où siège Euterpe, patronne grecque de la musique. Repliée sur son lyre, l’émotion de la muse est palpable.
Serait-elle triste à s’en mordre les doigts ? C’est ce que l’on pourrait croire à la vue de son index sectionné. Mais il n’en est rien, cet acte barbare est l’œuvre de l’un des nombreux fans de Chopin.
Zénobe Gramme et Lachaise électrique
Un illustre habitant du Père-Lachaise électrise le cimetière. Belge et bien connu des amoureux de science, Zénobe Gramme a toujours pesé dans le milieu de l’invention. On lui doit l’amélioration de la machine à courant continu, également connue sous le nom de dynamo.
Assis aux côtés de politiciens, écrivains et chanteurs, le môme de Liège médite. Installé confortablement sous le ciel de Paris, il contemple l’œuvre de sa vie. Lui que l’on décrit comme un homme placide et silencieux continue de répandre son énergie. Et pour ce qui est des visiteurs qui affluent dans le cimetière : Gramme s’en balance, il reste vissé sur sa chaise et se relaxe.
Félix Faure et la vie de bâton de chaise
Parfois, il suffit d’un événement anodin pour que la vie bascule et ce n’est pas Félix Faure qui dira le contraire ! Bien que président pendant quatre années, sa carrière en politique n’est pas restée dans les annales. En revanche, les circonstances de son décès le feront entrer dans la postérité.
Profitant de sa position, Félix multiplie les conquêtes. Et entre deux séances avec ses ministres, il a pris l’habitude de s’adonner aux plaisirs de la chair. Mais un jour, alors que sa favorite Marguerite l’attend, Félix s’empresse d’avaler un petit remontant. Malheureusement pour lui, cette activité extra conjugale lui sera fatale et pire, il sera retrouvé figé dans le feu de l’action. Il n’en faudra pas plus pour les grands esprits de l’époque qui se moqueront du pauvre Faure en clamant : “Il voulait être César, il ne fut que Pompée”.
Aujourd’hui allongé dans le cimetière du Père-Lachaise, au côté d’un drapeau en berne, Félix a bien mérité son repos.
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